Ne succombez pas au blues du Dimanche soir
Il est une chose qu'il faut apprendre à savourer dans les Dimanches parisiens, c'est l'ennui délectable qu'il procurent.
Je me réveille le dimanche matin à ...14h00 après une super soirée et là, là je le sens bien ce sentiment d'ennui qui me prend à la gorge : voilà la situation de départ.
Disons le tout de suite, les dimanches à Paris quand ils ne sont pas maîtrisés peuvent être déprimants : le dimanche tout semble engourdi, vous le premier.
Je passe la prose pseudo lyrique du blogueur qui se laisse aller à de la poésie de quartier pour vous dire que le vrai parisien c'est celui qui sait jouir de son dimanche au lieu de le subir et se faisant je le dis quand même (si vous trouvez que les phrases sont trop longues, faîtes le moi savoir, je tâcherais de les raccourcir un peu).
Faîtes des plans
Expos, Ballades, resto (pas mon préféré parce que ça endort plus qu'autre chose),il y a tant de choses à faire. Tout le monde ne passe pas le Dimanche en famille et il doit bien y avoir d'autres émigrés dans votre genre qui cherche de la (bonne) compagnie pour passer l'après-midi.
Le truc c'est qu'en général bien des gens sont doués pour faire des plans le soir mais l'après-midi, on sait moins bien s'y prendre. Non ce n'est pas vieux jeu de proposer une expo ou un pique nique le Dimanche! Y' a pas que la bière dans la vie!
C'est chic
Oui le Dimanche c'est chic. Le Dimanche révèle : ceux qui sont d'un naturel mou se laisse facilement aller à une petite dépression passagère, commençant déjà à craindre le Lundi et en viennent même, paradoxe étrange quand on y réfléchit à maudire le Dimanche, jour de repos certes, mais qui ne leur apporte qu'un blues pesant.
je le concède, apprendre à savourer le repos demande un certain apprentissage.
Ceux donc qui ne se laisse pas aller à la dérive dans le morbide peuvent profiter pleinement de cette journée. Puisque personne ne vous impose (théoriquement) son rythme ce jour là, c'est à vous de vous prendre en charge. C'est chic parce qu'il faut avoir un certain sens du luxe pour savoir s'occuper de soi et/ou de ses amis.
Les différents niveaux de maîtrise du Dimanche
Niveau 0 : grosse larve = je me laisse aller dans mon lit, tant pour que s'évapore ces vapeurs qui me collent douloureusement le cerveau à la boîte crânienne que parce que je ne sais pas comment mon Dimanche pourrait être autrement qu'une vaste déprime plus ou moins masquée par le fantôme de la semaine à venir.
Niveau 1 : J'appelle un pote vers 15h en lui demandant si il veut pas se faire un DVD et parler de la soirée de la veille. Il se peut qu'on s'appelle de nouveau vers 17h pour se dire que finalement on annule.
Niveau 2 : J'appelle un ami, niveau 2,5 si c'est un ami du sexe opposé et je lui propose un brunch vers 13h. Ensuite on part se faire une toile. Niveau 3 si c'est une expo pendant laquelle il faut rester debout et tenir le minimum de conversation pour être plaisant.
Niveau 4 : Je propose à mes potes un petit-dej dans un café, je me fais un sieste en début d'après-midi en ensuite on va profiter des quais qui sont fermés au voiture pour faire une promenade en roller.
Niveau 5 : Je monte sur scène à l'occasion d'une scène ouverte et je donne de mon temps dans une association. Si mes potes sont vraiment relous, je monte une association pour m'occuper d'eux et je cherche à recevoir des aides de la Mairie de Paris afin de donner de l'envergure à mon projet.
Pilules contre le Blues du Dimanche soir :
Pour le redire à peine différemment, le Dimanche, c'est soi contre soi, ou soi avec soi. Voyez votre Dimanche comme un miroir qui vous renvoie ce dont vous êtes capable. A ce moment il se peut que vous ayez envie de vous mettre en mouvement et que vous cessiez de vous plaindre sur votre sort. Sinon, vous pouvez décidez de ne rien changer parce que, au fond, c'est ça qui est bon.